Jérémy Roy – Ma Bio

Jérémy Coureur

Après avoir soutenu mon père sur le bord des routes tout jeune, j’ai ressenti une envie immense de faire du cyclisme! Je me suis donc rendu à l’école de cyclisme à l’âge de 9 ans. Progressivement, j’ai progressé et j’ai été accueilli en équipe de France en juniors puis en espoirs, avant de devenir professionnel à l’âge de 20 ans après avoir remporté le titre de vice-champion d’Europe espoirs à Athènes en 2003, derrière un certain Giovanni Visconti. Ma carrière était prête à débuter. Quel meilleur moyen de commencer qu’une course de niveau du GP de Plouay? C’est à cet endroit que j’ai commencé à progresser. Il y a donc dix ans que je travaille dans ce domaine. Cependant, ce n’est que depuis que j’ai achevé mes études que je me suis totalement consacré au cyclisme professionnel. Ainsi, j’ai la possibilité de consacrer le temps nécessaire à l’entraînement, d’assister à tous les stages, d’avoir un calendrier de courses plus exhaustif, et ainsi de concrétiser mes objectifs.
Quand on est cycliste, ce qui est vraiment génial, c’est que même si on est souvent en déplacement, on reste relativement autonome. On s’organise selon nos préférences pour les séances d’entraînement, on sélectionne nos itinéraires… En somme, il y a des droits. L’objectif principal est d’être compétitif en course, et pour cela, il est essentiel d’être impeccable, constamment en forme et toujours en mouvement. Lorsqu’on fait face à une perte de poids, il peut parfois être difficile de survivre, mais il est essentiel de savoir rebondir et constamment se projeter vers l’avenir.

Jérémy Ambassadeur

J’ai été membre de la Commission développement durable de la FFC depuis mai 2009, qui rassemble des acteurs du cyclisme de toutes les disciplines. Nous cherchons à trouver des moyens de sensibiliser, d’éduquer et de promouvoir un comportement éco-cyclique dans le domaine du vélo. Je présente donc mes idées pour améliorer les choses depuis quatre ans. J’ai particulièrement souligné l’importance de disposer de zones de délestage non seulement lors du ravitaillement, mais également à vingt kilomètres de l’arrivée. En 2013, l’UCI a mis en place cette nouvelle réglementation.
Je ne suis pas sûr si cela est lié au travail de la Commission de la FFC, mais cela est extrêmement encourageant. À l’approche du final, si cette zone n’existe pas, le coureur se débarrasse de ses déchets en les jetant dans la nature. Maintenant, il aura la possibilité de les conserver dans sa poche afin de les récupérer dans la zone dédiée. Un autre aspect à prendre en compte serait de sensibiliser les coureurs au fait de jeter des bidons. De nos jours, il n’est pas interdit, bien sûr, mais il est préférable de viser le public, qui apprécie ce type de reliques…
Il existe d’autres éléments à prendre en compte dans le domaine du développement durable, tels que l’environnement de course (nature et voitures), les organisations (carte routière en papier recyclé, sensibilisation présente dans la carte routière), la révision des zones de ravitaillement (sécurité) et leur suppression (ravitaillement à la voiture) ; les panneaux solaires sur les bus et les camions ; le traitement des eaux usées (bus, camion, lessives, nettoyage vélos), etc.

Jérémy Bosseur

Depuis toujours, j’ai été un coureur qui s’avance, toujours à l’offensive. Depuis que je pratique le vélo, même quand j’étais très jeune. Toujours concentré, à essayer ma chance dès le début… Ensuite, j’ai trouvé une solution, mais l’instinct naturel domine souvent. Ce caractère m’a permis de remporter le prix du super combatif sur le Tour de France 2011 : une récompense appréciable pour mon travail. En effet, j’apprécie avoir des douleurs aux pattes… Qu’il s’agisse de l’échapper ou de venir en aide aux autres.
La course doit toujours être terminée crané, sinon j’ai l’impression de ne pas avoir tout donné et j’ai des regrets. Peut-être que cela m’a parfois trompé. Est-il possible de modifier mon palmarès en courant de manière différente ? Je ne suis pas sûr, mais je tente de progresser, de cibler les occasions de fuite que je prends. C’est un peu une épreuve pour moi-même, ce qui explique sans doute mon amour pour les contre-la-montres. Je m’investis énormément dans cette discipline.
En 2010, j’avais été l’objet d’un scan corporel réalisé par Lapierre pour créer une représentation 3D de ma morphologie sur le vélo de route et de chrono, dans le but de mieux comprendre les flux d’air. En 2013, nous avons acheté un nouveau vélo de contre-la-montre et je suis retourné en soufflerie pour tester le matériel. Généreux dans l’effort, que ce soit en course ou en plein air!

Jérémy Ingénieur

Je souhaitais continuer mes études malgré l’obtention d’un baccalauréat scientifique. Ainsi, j’ai pris la décision de combiner cyclisme et études. En premier lieu, j’ai suivi une formation en prépa intégrée à l’INSA de Lyon, puis j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur en génie mécanique et automatique à l’INSA de Rennes en 2008. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’opportunité de recevoir le premier parrainage du programme « cycle formation » de la Française des Jeux, ce qui m’a renforcé dans mon désir de mener à bien mon projet.

Après avoir terminé mes études en tant qu’ingénieur classique, j’ai pu bénéficier d’un ajustement de mon emploi du temps avec l’équipe. J’ai principalement pratiqué la course le week-end et pendant les congés scolaires. Et lors des partiels, j’avais la possibilité de mettre la compétition entre parenthèses. L’INSA présente principalement l’avantage d’avoir inclus le sport dans son programme, ce qui me permettait de trouver des moments pour m’entraîner. Le jeudi après-midi était généralement libre car il était souvent dédié aux activités associatives, ce qui me permettait de profiter d’une agréable séance d’entraînement.
Je parvenais à compléter ici et là afin de me préparer de manière adéquate. De plus, j’avais l’intention d’être assidu en classe afin de ne pas avoir à travailler trop en dehors. D’autre part, j’ai clairement mis de côté ma vie « festive » d’étudiant, mais je ne regrette pas cette décision, même si bien sûr tout n’a pas été facile et des moments délicates ou de doutes ont marqué mon parcours. Cependant, j’ai réussi à me forcer mentalement!

Jérémy Chroniqueur

Jérémy ChroniqueurPendant un an et demi, j\’ai tenu différentes chroniques sur le site lequipe.fr. Un article tous les mois et un par jour pendant le Tour de France. Il m’arrivait d’avoir une idée à aborder en réfléchissant sur le vélo, quand c’était calme, ou dans le retour au sein du bus, pendant le massage… Pour ensuite rédiger assez rapidement de manière à ce que cela ne me prenne pas trop de temps. Tenir cette rubrique, c’était quand même une petite pression, surtout quand j’ai débuté, car je n’étais pas un coureur connu. J’avais une petite responsabilité : représenter le cyclisme professionnel sur un média d’importance. Il y avait une légère inquiétude quant à la perception des lecteurs. Les articles étaient également ouverts aux commentaires! Étant conscient de l’esprit critique de la majorité des individus, j’avais peur que cela affecte… Cependant, cela a été accueilli de manière plus positive et cela m’a donné confiance pour la suite. En 2013, je ne suis plus responsable de cette rubrique : c’est Warren Barguil qui m’a « remplacé ». Cependant, cela a été une expérience incroyable, qui correspond parfaitement à ma vision de ce que doit être un coureur cycliste : quelqu’un qui communique avec le public, qui n’a rien à dissimuler, que ce soit sur son site web ou sur les réseaux sociaux.Mes chroniques

Jérémy Educateur

J’ai eu l’opportunité de me rendre dans des écoles, des centres de vacances et des centres d’activités pour les jeunes à plusieurs reprises, où je partage mon expérience et réponds aux questions des jeunes. Il arrive parfois que nous ayons également l’occasion de faire un petit tour ensemble. Les interrogations fréquentes que l’on me pose? Quel est le nombre de kilomètres que je parcours chaque année, est-ce que le Tour de France est ardu… Or, on me dit : « Mon père fait également du vélo ».
Les enfants sont captivés par tout cela, le Tour de France leur est familier. De nombreuses personnes affirment voir la télévision. Il y a même des personnes qui me demandent comment organiser une compétition, et je peux les guider. Tout cela me fait penser à leur époque. Je garde à l’esprit que je fixais les coureurs professionnels avec une grande attention. Il est donc essentiel de faire part de mon expérience afin de susciter des vocations et de maintenir la passion qui habite en moi.