Vendredi 10 mai
6h30 : Réveil !
7h30 : Taxi
8h15 : Train jusque Paris-Montparnasse, métro pour Paris-Gare de Lyon et direction Valence
12h20 : Arrivée en gare de Valence, récupéré par Thierry Bricaud, directeur sportif FDJ. On attend l'entraîneur Frédéric Grappe mais il arrive à Valence-Centre et non Valence-Gare TGV. Petit détour pour le récupérer puis déjeuner rapide en cafétéria. Et ensuite direction Vaison-la-Romaine. Thibaut Pinot et Alexandre Geniez m'y attendent déjà pour partir avec... une équipe de Stade 2. Je me change sur le parking et c'est parti.
13h00 : Arrêt pipi à Bédoin. Un cyclotouriste s'arrête (ils étaient nombreux, c'était surprenant) et tape la discut' avec nous. Il confond Thibaut Pinot avec Arthur Vichot. Du coup on rentre dans son jeu et je me fais passer pour Thibaut. Regards complices et amusés entres coureurs et staff.
13h30 : Le cyclotouriste revient en voiture pour nous escorter. Il fera toute la montée du Mont Ventoux cinquante mètres devant nous. Sympa, mais j'aurais préféré respirer l'air vivifiant de la montagne et profiter du paysage.
15h30 : Après l'ascension et la descente, nous prenons des nouvelles du Giro et du Tour de Picardie via Twitter. Carnage.
16h30 : Deuxième montée du Mont Ventoux. Une odeur de chaud quand nous croisons les voitures qui descendent.
18h00 : Au sommet de notre deuxième Ventoux. Durant la montée, j'ai confié ma veste à Frédéric Grappe qui était en scooter. Au sommet, le coffre du scooter est coincé... Je n'ai pas de veste pour descendre, il me donne la sienne. Heureusement car la descente s'avère très froide en direction de Sault. Cette longue étape de 250 kilomètres sera un vrai challenge. 3 500 mètres de dénivelé et surtout, on frôlera les sept heures sur le vélo, je pense. La montée du Ventoux est toujours particulière parce qu'elle est sans temps mort, et souvent, le vent est fort et défavorable à partir du Chalet-Reynard. Comme il y a trois ans et la victoire de Juan Manuel Garate, une échappée au long cours pourrait aller au bout mais ce sera quand même dur de maintenir un tempo élevé après une chevauchée de si longue distance. Quoi qu'il arrive, devant ou derrière les baroudeurs, les favoris se livreront une grande explication sur cette étape qui le permettra forcément, le tout un 14 juillet, jour de fête nationale française et veille de journée de repos.
Le fichier Strava de la reco :
19h30 : Enfin à l'hôtel. 4h30 sur le vélo en tout, 3 500 mètres de dénivelé. Le Luberon est vraiment un cadre magnifique.
20h00 : Dîner
22h20 : J'ai eu la visite d'un journaliste qui travaille sur la réalisation d'un guide du Tour de France, pour livrer mon commentaire sur chacun des parcours d'étapes.
23h45 : La journée se termine ! Petit tour de l'actualité et au dodo... dans le même lit que Thibaut Pinot : une seule grande couette pour deux lits collés...
Samedi 11 mai
8h00 : Réveil. J'attends un peu pour me rendre au petit déjeuner car ce n'est qu'à 10h que l'on part en direction de Gap. Deux heures de route, comprenant un détour imprévu de trente bornes pour contourner un marché qui bloquait un village.
12h00 : Nous montons sur les vélos et c'est parti pour la reconnaissance du final de l'étape de Gap, avec le Col de Manse.
13h40 : Direction Embrun pour le repérage du contre-la-montre de la troisième semaine du Tour de France. Derrière scooter.
14h50 : C'est parti pour le chrono. Un vrai chantier ! Un tracé pour grimpeurs et... équilibristes. Il y a deux véritables cols et leurs descentes : extrêmement difficile. Les triathlètes d'Embrun peuvent en témoigner car le début du tracé fait partie de celui de l'Ironman. En tout, presque 1 000 mètres de dénivelé sur seulement 31 kilomètres, soit l'équivalent d'une ascension de l'Alpe d'Huez. En plus, le cadre est magnifique sur les hauteurs du Lac de Serre-Ponçon. Nous avons fait deux reconnaissances en tout. Au début, on prévoyait de faire la première avec le vélo traditionnel et la seconde avec le vélo de contre-la-montre. Mais nous n'avons pris ce dernier que pour les dix derniers kilomètres, car il sera peut-être opportun de faire la partie difficile en configuration classique avec un petit prolongateur, puis de changer de vélo pour la descente et le plat final.
Le fichier Strava de la reco :
La première descente en vidéo :
La deuxième descente en vidéo :
16h30 : Retour sur Gap avec vent de face. Merci le scooter pour nous abriter !
17h30 : Arrivée à l'hôtel, massage et suivi des arrivées du Giro et du Tour de Picardie via Twitter. Nous sommes logés avec les jeunes footballeurs des Girondins de Bordeaux qui disputent dans le coin leur demi-finale de Coupe Gambardella.
20h00 : Dîner
23h15 : Au dodo !
Dimanche 12 mai
7h30 : Réveil
8h30 : Petit déjeuner
9h30 : Départ pour 1h30 en voiture et montée sur le vélo un peu avant le pied du Col d'Ornon. Puis plongée sur Le-Bourg-d'Oisans avant de monter l'Alpe d'Huez. Nous savons alors que la bascule ne pourra pas se faire au sommet de Sarenne, dans la continuité de la montée aux 21 virages, à cause de la neige. Du coup, au sommet, à l'endroit où ça bloquait, nous avons fait demi-tour pour redescendre l'Alpe d'Huez par la même route et monter Sarenne par l'autre versant afin de reconnaître cette fameuse descente. C'est dommage car il n'y avait que 200 mètres de route bloquée en haut. J'ai monté l'Alpe d'Huez sur un bon rythme mais le prolongement jusque Sarenne a été difficile, après un léger relâchement mental. Heureusement que Thierry Bricaud nous attendait au sommet avec des pizzas pour nous requinquer, car l'hypo était proche ! Sarenne, c'est vraiment pittoresque, magnifique. La descente est spectaculaire et technique par endroits. Un vrai chemin de traverse (voir photo). Je ne sais pas quelle est la nature des travaux qui sont prévus pour restaurer la chaussée mais je pense que l'essence du lieu va être conservée. C'est un col sauvage, j'espère qu'il le restera. Cette étape, ce sera vraiment le symbole de cette troisième semaine terrible, avec en tout 4 500 mètres de dénivelé et ce Col de Sarenne vraiment difficile, mais le lendemain, ce sera pire, avec 5 000 mètres, la Croix-de-Fer, la Madeleine, Croix-Fry... !
Le fichier Strava de la reco :
La vidéo de la descente de Sarenne :
16h00 : Après cinq heures sur le vélo, retour sur Le-Bourg-d'Oisans. Les hôteliers ne veulent pas nous louer une chambre juste pour prendre une douche : incroyable ! Trois hôtels, trois refus... On se résigne donc à rentrer en voiture à Saint-Jean-de-Maurienne pour pouvoir enfin se laver. La petite tarte aux pommes de collation a fait le plus grand bien.
18h30 : Arrivée à l'hôtel et massage... express. Car Thibaut Pinot ne veut pas manquer le match de foot qui doit permettre au PSG d'être sacré champion de France de Ligue 1.
20h00 : L'hôtel ne fait pas restaurant le dimanche, nous allons donc dans les environs mais nous essuyons un premier refus pour sept couverts. Avec six clients dans le resto... Bizarre, ces gens qui refusent de travailler... Peut-être qu'ils voulaient eux aussi voir le match. Finalement, nous trouvons notre bonheur en prime un écran géant pour suivre la rencontre.
23h15 : Au lit !
Commentaires
Très sympa de partager, ces moments.. On se rend compte que les journées sont bien remplies!!!!surtout la première après le voyage en train, pour un peu tu étais obligé de "choper" la musette du train!!! Important que l'équipe vous permette de consacrer du temps à reconnaître ces descentes "étroites" et "engagées", cela peut décider d'un podium ou d'une victoire sur une étape!! (n'est-ce pas Jonathan!! Tour 2011).
Merci.
Et surtout un bon Tour 2013 que je suivrai avec plaisir.
Et tous derrière Thibaut, l'enfant du pays morgelot, tout comme moi !!!
Philippe
Merci.
Je vous souhaite le meilleur pour le futur tour que je suivrai avec plaisir !
Et tous derrière Thibaut !
L'enfant du pays morgelot, tout comme moi !
Philippe
LA TOURAINE
Bon courage !
Allez bon entrainement et allez la FDJ ! ! ! !
Bonne fin de prépa pour le tour. En espérant que tu lèves les bras d'ici là.
A bientôt